L’Aloe vera fait des prodiges

Repéré par les chercheurs pour son efficacité dans des domaines réservés à la médecine lourde, l’aloe vera barbadensis n’est désormais plus cantonné à un rôle de pompier des petits bobos quotidiens.


Le tabou est tombé ! Le coup de pouce de l’aloe vera barbadensis (communément appelée Aloès) dans le traitement de certains cancers, du diabète, du lupus, de l’eczéma, et même du sida, n’est plus une légende. Les mollécules actives d’aloe vera sont désormais considérées comme une piste sérieuse par la recherche médicale de pointe.

Selon le docteur Jean-Pierre Willem « plus de 1 000 demandes de brevets, concernant des molécules actives découvertes dans l'aloès ont été déposées par des laboratoires du monde entier ».

Vénéré par nos ancêtres

Connue pour ses propriétés thérapeutiques légendaires, l’aloès est depuis toujours utilisée et consommée dans les pays chauds où elle pousse spontanément.
Jusqu'au milieu du XXe siècle, la pharmacopée européenne a utilisé l'aloès sous forme de résine ou de poudre, obtenues après dessication de la feuille. Son principe actif, l'aloïne était reconnu comme un puissant laxatif et un excellent vermifuge. Son amertume a amené des générations de mères à badigeonner les doigts de leurs enfants avec de l'extrait d'aloès, pour les empêcher de se sucer le pouce ou de se ronger les ongles. Et les nourrices à s’en enduire la pointe des seins pour sevrer les bébés !

On le trouvait dans toutes les bonnes pharmacies, au même titre que la « poudre de Cantharide » censée soigner l'impuissance, l'aspirine pour chasser la douleur ou le « baume du tigre » pour venir à bout des affections rebelles à la « médecine savante ».

À l’époque on utilise peu le gel interne de la pulpe, la partie la plus riche et la plus active de la plante, parce qu’il s'oxyde au contact de l’air. Ce n'est qu'à la fin du XXe siècle que l'on réussit à le conserver par des procédés qui ne l'altèrent pas.

Encensé par les chercheurs

Le gel de l'aloès permet de soigner efficacement piqûres d'insectes, brûlures, écorchures, coupures, troubles digestifs, eczéma... Ses propriétés calmantes, anti-douleur, cicatrisantes, ont amené les médecins sportifs à l'utiliser pour prévenir et soigner entorses, foulures, tendinites et autres accidents. L’aloès est, par excellence, la « plante des premiers soins ».
Sous forme de jus, l'aloès constitue un complément alimentaire tonique qui régule les fonctions digestives et le transit intestinal, redonne énergie aux organismes fatigués et renforce les défenses immunitaires déficientes. La cosmétique moderne s'est même emparée de l'aloès pour élaborer crèmes de beauté, dentifrices, shampoings, déodorants, soins de nuit, sticks à lèvres,… !
Certains adeptes de la plante conservent dans leur préparation l’épiderme vert, riche en aloïne. Attention, la plupart des chercheurs mettent en garde contre une consommation excessive d’aloïne.

À consommer avec modération

Les molécules actives de l’aloès ne sont pas encore toutes connues. Réputée inoffensive, cette plante médicinale n’agit cependant pas de la même façon, sur tous les organismes, en usage externe l’utilisation de l’aloès doit être ponctuelle, modérée et pour les affections graves, suivie impérativement par un thérapeute compétent.
Sachez enfin que le gel frais d’aloe vera ne donne pas toujours, à l’instar de tout traitement allopathique, les résultats escomptés. Les raisons de ces échecs vont de l’ utilisation d’une espèce autre que l’aloe vera barbadensis, à celle d’une plante immature ou d’une feuille dégénérée en passant par un gel neutralisé par une trop longue exposition au soleil, à l’air ou à la chaleur. L’efficacité d’un traitement dépend aussi de sa durée, du mode d’application, mais aussi de la manière imprévisible dont le gel va réagir avec un organisme donné.

Bannissez poudres et concentrés…

L’engouement récent pour l’aloès a propulsé des centaines de produits sur le marché. Tous ne sont pas irréprochables, loin s’en faut. Les produits faits à partir de poudre ou de concentré de la plante contiennent peu d’aloès (de 1 à 4 %) et ne peuvent rivaliser avec ceux à base de gel d’aloès stabilisé naturellement et concentré à près de 100 %.

 


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