L’abeille intrigue la médecine moderne

 

On raconte qu’un essaim d’abeille colonisa la tombe d’Hippocrate. Merveilleuse légende qui nous rappelle que l’abeille met à notre disposition une véritable trousse à pharmacie naturelle. Depuis toujours, l’homme connaît certaines vertus du miel : cicatrisant, antiseptique, émollient. Il est ainsi utilisé pour les lésions de la peau, les maux de gorge, les troubles intestinaux… Aujourd’hui, la pharmacopée de la ruche intéresse la médecine mondiale qui, jour après jour, lui découvre d’autres vertus. Ainsi, le miel est employé en chirurgie réparatrice pour fermer des plaies impossibles à suturer. Des préparations à base de miel sont trouvées aussi efficaces que les antibiotiques pour prévenir les infections de l’œil ou pour venir à bout de lésions de peau chronique.
 
Parmi les médicaments élaborés par les abeilles les plus étudiés, la propolis –  une résine dont elles tapissent la ruche pour se protéger des intrus et des moisissures  – a de grandes vertus médicinales. De très nombreuses études parues ces derniers mois confirment ce que les phytothérapeutes savaient déjà. À savoir ses effets bénéfiques à la fois contre les mycoses, les bactéries et les virus, par exemple les streptocoques buccaux ou pour favoriser l’action de la canneberge contre les colibacilles urinaires. Elle est de ce fait utile pour les troubles intestinaux infectieux et chez les diabétiques. Une publication parue en avril fait état de l’intérêt d’un mélange miel-propolis-huile d’olive pour traiter les mucosités buccales induites par les chimiothérapies.
 
Des recherches devraient aussi bientôt être faites sur les vertus des différents miels, sur les divers pollens récoltés par les abeilles pour se nourrir et sur le venin d’abeille lui-même, considéré comme un très puissant antistaphylococcique. Le fameux remède unitaire Apis mellifica qui est certainement l’un des plus prescrits en homéopathie a de multiples indications, depuis l’œdème, l’inflammation jusqu’au prurit de l’eczéma. Quant à la gelée royale, ce n’est pas pour rien qu’elle porte ce nom. Et que dire de la cire d’abeille, si utile pour confectionner des cérats et des crèmes car c’est une excellente matière noble, résistante, cicatrisante et anti‑inflammatoire.
 
L’apithérapie est bien meilleure que la pétrothérapie ; pourquoi alors ne pas confectionner des molécules apichimiques plutôt que pétrochimiques ? Mais il  nous faudrait des milliers de ruches ? Et alors ! Pourquoi pas ? L’abeille n’a-t-elle pas de tout temps contribué au bien-être de l’humanité ? N’a-t-elle pas offert à l’homme une nourriture, une panacée ?
 
Les abeilles ne sont donc pas simplement indispensables à la culture des fruits et des légumes. Elles vivent une communauté qui devrait inspirer les humains. Par leur système d’entraide, d’échange, d’éducation, d’autosuffisance et leur médecine. Dans un pays comme Cuba, où l’argent manque pour se soigner, on a développé toute une « médecine des abeilles » aux résultats probants (bien que contestés par la médecine moderne) dans de nombreuses pathologies. Sommes-nous trop riches pour nous soigner ainsi ?

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