Si Arthur Conan Doyle vivait aujourd’hui, il aurait pu mettre cette phrase dans la bouche de son héros Sherlock Holmes : «Alimentaire, mon cher Watson ! C’est dans l’alimentation qu’il faut chercher la cause des maladies de nos concitoyens. à commencer par l’Alzheimer ».
Pour tirer cette conclusion, le détective pourrait s’appuyer sur deux exemples malheureusement non exhaustifs.
- L’aluminium : à petite dose, il est certainement sans danger, sauf qu’à force d’en mettre un peu partout, ne finirait-il pas par nous intoxiquer ? Le détective Holmes pourrait à juste titre aujourd’hui le suspecter de provoquer la maladie d’Alzheimer. D’après certains auteurs, ce serait en effet l’intoxication lente par l’aluminium (associée à des carences en antioxydants) qui provoquerait les pertes de mémoire puis les lésions neurologiques irréversibles en se fixant dans le cerveau. On ne sait pas s’il s’agit du sulfate ou du silicate d’aluminium car on les retrouve un peu partout. Ils sont en effet utilisés pour le blanchiment, la coloration ou comme anticoagulant notamment dans certains desserts. Ils sont dans certains fruits confits, certains laits maternisés industriels, mais aussi dans le sel blanc raffiné de table, la farine blanchie. Cet aluminium, il n’est pas facile de savoir où il se cache vraiment. Chaque ménagère devrait en effet se transformer en docteur Watson… pour le découvrir sous sa dénomination cachée de E520 à E523 ou encore de E554 à E559.
- Autre exemple : les aliments irradiés. Rien ne dit aujourd’hui que ces aliments sont sans danger. Celle-ci est destinée, nous dit-on, à limiter la germination, à augmenter la durée de conservation, à tuer les insectes qui pourraient se trouver dans les céréales ou les fruits secs, ou encore à ralentir le processus de mûrissement des fruits et légumes. C’est sans danger, nous assure-t-on. Pourtant, des études épidémiologiques ont déjà démontré leur véritable dangerosité. Un exemple ? L’irradiation peut tout simplement déclencher la formation de molécules suspectées d’effet cancérigène comme par exemple les alkylcyclobutanones résultant de l’ionisation des aliments riches en graisses.
Même si vous avez une âme d’enquêteur (trice), même si vous lisez soigneusement les étiquettes, vous ne serez jamais aussi doué que Sherlock Holmes et ne pourrez donc jamais être totalement certain(e) que vos aliments ne contiennent pas des substances alicamenteuses (terme très parlant), des acides gras trans, des colorants, des conservateurs, des édulcorants, des arômes, du titane, des OGM… toutes ces substances dont on découvre, peu à peu, la nocivité.
Face à cette profusion de poisons, il est devenu vital de manger bien. Et ce, même si les produits frais et sains sont plus chers. Même s’il faut manger moins (ce qui est d’ailleurs le secret des centenaires pleins de santé d’Okinawa) pour ne pas dépenser plus. Il est tout aussi urgent de faire passer le message : aux cantines scolaires, aux restaurants d’entreprises, aux maraîchers que vous connaissez, à l’épicier du coin comme au gérant de grande surface. Nous en avons assez ! Faisons-le savoir.
Docteur Paul Dupont
ancien chef de clinique de nutrition
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