La France a rejoint le grand programme mondial, ordonné par l’Unicef et l’OMS, de iodisation massive des produits alimentaires. L’intention est louable, car l’iode est un élément essentiel pour le bon développement cérébral des nourrissons et pour le fonctionnement du système thyroïdien. Mais l’iode peut devenir un ennemi redoutable lorsqu’il est en excès dans l’organisme et peut entraîner : hypo/hyper-thyroïdie, céphalées, dermites, acné et troubles cardiaques.
La carence d’iode dans l’alimentation cause des maladies bien connues comme le célèbre « crétinisme ». Dans les populations des montagnes, ou des pays, vivant loin des sources d’iode naturelles : sel marin, crustacés, poissons, algues, apparaît systématiquement une maladie appelée « goître endémique ». Cette maladie se caractérise par une hypertrophie de la thyroïde et par des troubles somatiques ou intellectuels plus ou moins graves. Pour lutter contre ces maladies lourdes qui persistent encore dans divers pays du tiers monde, mais aussi dans les pays développés, l’OMS et l’Unicef ont lancé de vastes programmes d’enrichissement en iode des aliments auquel participent encore la plupart des grands pays industrialisés.
Dix fois la dose admissible
L’enfer est pavé de bonnes intentions. Selon les chiffres de l’OMS, les apports quotidiens conseillés sont de 150 microgrammes chez l’adulte et de 200 microgrammes chez la femme enceinte ou allaitante. Mais si la consommation alimentaire n’est faite que de produits enrichis, le taux d’iode peut atteindre de 1000 à 2000 microgrammes. Résultat : l’apport engendré par l’enrichissement systématique des aliments dépasse aujourd’hui le seuil de la « toxicité » dans de nombreux pays qui ont suivi ces programmes.
Pour réagir à cette « overdose », dans les pays déjà concernés par le programme international d’iodisation comme l’Allemagne ou les USA naissent des groupes de pression de patients victimes de pathologies induites par l’excès d’iode. Outre l’information au grand public, ces groupes tentent de faire contre-poids à l’industrie qui vend les compléments iodés et les médicaments thyroïdiens et qui sponsorise les tests à grande échelle, indiquant les carences en iode. Ces tests serviront de base aux gouvernements pour décider la mise en œuvre du programme d’iodisation.
La France, carencée en iode ?
Si l’on s’appuie sur les statistiques de l’ONG chargée par l’OMS du recensement mondial des carences en iode à l’échelle planétaire, Iccidd, (International council for control of iodine deficiency disorders), toutes les populations des pays d’Europe de l’ouest, dont la France, souffrent d’une déficience en iode.
Les explications de cette carence en dépit d’apports suffisants sont encore à l’étude. Mais le scénario le plus probable serait que des substances comme le brome, le fluor, le lithium, les thiocynates (des cigarettes), les perchlorates et les nitrates entrent en compétition avec l’iode et gênent ainsi son absorption et sa régulation par la thyroïde.
Nestlé éjecté par les Chinois
Interrogée, la présidente allemande du « Self health group for iodine allergy, hyperthyroïdism and graves disease », Ute Aurin, fait le bilan des conséquences sur la santé du programme d’iodisation appliqué depuis déjà dix ans dans son pays.
« Depuis dix ans, les pathologies recensées sont surtout des troubles graves de la thyroïde (hypo/hyper et nodules thyroïdiens), mais aussi des pathologies cardiaques, des dermatites, et des pathologies de l’oeil… Une étude menée en Allemagne en 2000 a également montré qu’un taux élevé d’iode dans l’organisme des mâles avait une incidence négative sur leur fertilité. » Elle ajoute : « Sans que l’on puisse parler de rémission, toutes ces personnes ont constaté une nette amélioration de leur état de santé en s’abstenant de consommer tout produit enrichi en iode. »
«Tous les pays ne suivent pas aveuglément des recommandations fantaisistes. En juin dernier, le géant suisse Nestlé a été contraint par Pékin de retirer un lait infantile du marché. La raison invoquée : une teneur dangereuse en iode.»
L'Iode dans les plats industriels
- Les algues sont très riches en iode. C’est par le biais de dérivés d’algues, utilisés comme agents de texture, que l’iode se retrouve massivement dans les produits de l’industrie agroalimentaire. C’est le cas des agars ( E 406), des alignates ( E401 et 402), des carraghénates (E 407) utilisés pour la fabrication des entremets, desserts lactés et crèmes ainsi que des charcuteries.
- Autre source d’iode : l’érythosine (E 127), un colorant utilisé dans les céréales enrichies, les fruits au sirop ou confits, les crèmes et les pâtisseries.
L’agriculture intensive utilise aussi abondamment les dérivés iodés comme désinfectant ainsi que comme minéral alimentaire pour l’élevage des bovins et des poulets. Les sous-produits animaux tels les laitages et les œufs contiennent des concentrations en iode de plus en plus importantes.
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