Après 40 ans, beaucoup de femmes se plaignent de cycles irréguliers ou de la disparition de leurs règles. Une fois le diagnostic de grossesse éliminé, se pose la question de savoir si cette période d’aménorrhée (absence de règle) est due à un simple dérèglement hormonal transitoire ou bien si c’est un début de ménopause. Une prise de sang permettra de trancher.
Ce qu’il faut lire
Lorsqu’arrive le bilan hormonal, la première chose que vérifiera le médecin est la présence ou non de β-HCG lorsqu’il y avait un doute sur une éventuelle grossesse (rare).
Il interrogera ensuite la femme pour savoir à quand remontent ses dernières règles, afin de savoir si la période d’aménorrhée est récente ou ancienne (plusieurs mois). Cela lui permettra de mieux interpréter les résultats hormonaux. Car les taux d’œstradiol et de FSH varient en fonction de la période du cycle…
Un taux bas de l’œstradiol associé à un taux élevé de FSH lui permettra de confirmer le diagnostic de ménopause.
Pour terminer, il vérifiera la prolactine et les hormones thyroïdiennes si elles ont été demandées – ce qui n’est pas souvent nécessaire – afin de s’assurer que tout va bien de ce côté.
Les œstrogènes et la progestérone
Les hormones féminines sont composées par les œstrogènes et la progestérone, qui sont fabriqués par les ovaires. Ces deux hormones se succèdent lors des cycles hormonaux pendant la période de fertilité de la femme.
Les œstrogènes (œstradiol) interviennent pendant la première moitié du cycle (12-14e jour). C’est la phase folliculaire.
La progestérone intervient depuis l’ovulation jusqu’aux règles suivantes. C’est la phase lutéale.
L’œstradiol et la progestérone sont sous le contrôle de deux autres hormones : l’hormone folliculo-stimulante (FSH) qui va stimuler la fabrication des œstrogènes par les ovaires,
L’hormone lutéinisante (LH) qui va stimuler la fabrication de la progestérone par les ovaires.
À l’arrivée de la ménopause, les ovaires cessent de produire œstrogènes et progestérone. Leurs taux baissent donc de manière très significative dans le sang. Du coup, l’hypophyse secrète de grosses quantités de FSH et de LH pour tenter de stimuler les ovaires. Ainsi les taux de FSH et de LH montent de façon très importante dans le sang de la femme en période de ménopause.
Parfois cette modification hormonale peut avoir un impact positif, notamment pour les femmes atteintes d'endométriose, mais en général, les femmes cherchent à contre-battre cette baisse de taux.
Le diagnostic de la ménopause
Ce sera donc cette différence significative entre les taux d’œstrogènes et de progestérone bas et les hormones hypophysaires LH et FSH élevées qui permettra d’affirmer la ménopause.
Les taux observés dans les prises de sang sont de l’ordre de :
- œstradiol : inférieur à 58 picogrammes par litre,
- progestérone : inférieur à 2 microgrammes par litre,
- FSH : de 17 à 95 UI/l,
- LH : supérieur à 30 UI/l.
Quoi qu’il en soit, la mesure simultanée de ces quatre hormones est rarement demandée lors d’une suspicion de ménopause. Généralement, seuls l’œstradiol et la FSH sont demandés.
À côté de ces dosages d’hormones ovariennes, il est possible de demander conjointement d’autres dosages hormonaux afin d’éliminer d’autres diagnostics possibles à une aménorrhée.
- β-HCG pour éliminer une grossesse.
- Prolactine pour éliminer un adénome hypophysaire.
- Hormones thyroïdiennes pour éliminer une hypothyroïdie.
Par ailleurs, il existe maintenant des tests à faire chez soi : Menotest Ophrys et Evestrel. Ils permettent de détecter les taux de FSH supérieurs à 25 mUI/ml dans les urines. Ils peuvent être faits n’importe quand dans la journée, mais il est préférable de les effectuer le matin, car les urines sont plus concentrées. Cependant, ces résultats ne sont pas fiables à 100 % car la concentration de FSH dans les urines est très variable. C’est pourquoi, chaque boîte contient deux tests qui doivent être positifs pour pouvoir affirmer une ménopause installée.
Que faut-il faire ensuite ?
1 - Enumérer les troubles qui engendrent des gènes et ceux qui ne posent pas de problème.
2 - Ne pas entamer de traitement hormonal sans avoir fait longuement mûri cette décision (voir nos alertes sur le traitement substitutif hormonal).
3 - S'attaquer aux troubles de la ménopause un par un. Commencez par l'huile d'onagre, c'est un peu cher, mais un mois de traitement suffit souvent à améliorer les choses, notamment pour les bouffées de chaleur et la sécheresse cutanée. Vous aurez ensuite le temps de rechercher les compléments qui peuvent vous être le plus utile.
4 - Faire de la marche à pied et de la méditation si possible.
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