Ce joli nom d'acouphènes recouvre une diversité de situations telles qu’on pourrait dire que chacun a son acouphène. Les malheureuses victimes peuvent « entendre » un sifflement, un jet de vapeur, une vibration, un bruit de clochette ou de feuille... les plaisirs sont variés… les causes également : oreille externe, moyenne ou interne, mauvaise circulation, problèmes de dents ou d'arthrose cervicale….
Un acouphène peut cacher une maladie plus grave et il faut toujours consulter un médecin.
Malheureusement, aucune cause curable n'est trouvée et les médicaments proposés sont souvent inefficaces. Classiquement, on emploie des médicaments vasodilatateurs dont le but est de mieux irriguer la zone en dilatant les vaisseaux. Les traitements naturels sont, eux, aussi nombreux que les cas rencontrés :
Thérapies manuelles
Différentes techniques peuvent avoir des effets bénéfiques. Certains en tireront le plus grand profit, d’autres pas. Mais il convient de se montrer d'abord ouvert, puis patient, avant de se prononcer sur une inefficacité éventuelle : plusieurs séances peuvent être nécessaires avant d'obtenir un début d'amélioration.
- Ostéopathie crânienne : dans tous les cas de figure, on consultera en premier lieu un ostéopathe crânien qui pourra vous améliorer, ou non, en 2 à 3 séances.
- Manipulations vertébrales : en cas d’irritation de certains filets nerveux par le blocage de petits muscles du cou. La manipulation vertébrale supprime quasi instantanément tous les signes gênants. Deux séances à 10 jours d'intervalle peuvent apporter une amélioration.
- Acupuncture, mésothérapie : ces deux méthodes qui sont à la fois neurosédatives, efficaces sur la douleur en général et décontracturantes musculaires, méritent d'être essayées. Cinq à six séances de l'une, de l'autre ou de l'association des deux, à une semaine d'intervalle, sont parfois suffisantes, même là où tout a échoué.
- Digitopuncture, shiatsu : ces deux méthodes basées sur le massage, le frottement, l'étirement des points d'acupuncture peuvent se révéler utiles. Les séances sont hebdomadaires.
Homéopathie
De par sa capacité à s’adapter à la personnalité et aux symptômes, l’homéopathie est incontournable.
- Arsenicum album traite les acouphènes anciens qui entraînent une anxiété et une agitation chez le sujet déjà anxieux, pessimiste et agité.
- Calcarea carbonica s’applique pour les acouphènes qui sont plutôt des craquements que le sujet perçoit lorsqu'il mange. Le sujet a une grosse ossature, est lent et transpire beaucoup, à la tête notamment.
- Causticum est lié à une diminution de l'audition, chez un sujet qui entend ce qu’il dit plus fort. Le sujet est dépressif et très frileux, ce qui aggrave tous ses symptômes.
- China est associé à des vertiges. Le sujet est maigre, très pâle, les yeux cernés. Ses bourdonnements s'associent à une diminution de l'audition qui alterne avec des moments où il entend plus fort. Il est hypersensible à certains sons et aux odeurs.
- Chinimum sulfuricum s’applique aux acouphènes avec vertiges et diminution de l'audition. Le sujet a une tendance caractéristique à la congestion de la tête avec souvent maux de tête ou névralgies. Le toucher des vertèbres cervicales est douloureux (surtout la 7ème).
- Glonoïnum pour les acouphènes qui arrivent par accès violents. Les sujets ont des afflux brusques de congestion à la tête, souvent après un coup de chaleur. Les afflux de congestion donnent des bourdonnements mais aussi des bouffées de chaleur avec des battements dans les vaisseaux du cou.
- Ignatia quand les acouphènes sont améliorés par le bruit ! Mais aussi par la musique et en général par tout ce qui détourne l’attention. Le sujet est contradictoire, maigre, nerveux, très spasmophile.
- Lachesis et Glonoïnum s’appliquent plutôt aux femmes au moment de la ménopause. Les bourdonnements sont améliorés lorsqu'on met le doigt dans l'oreille.
- Phosphoric acidum pour un sujet fatigué et déminéralisé. On constate une diminution de l'audition, surtout le soir. Il entend alors mieux les sons lointains et ne supporte pas la musique.
- Sulfur pour le bon vivant, franc et jovial, qui aime la bonne chère, les sucreries. Ses bourdonnements sont liés à une hypertension artérielle ancienne, qui a abîmé les vaisseaux de l'oreille interne. Les fluctuations de tension sont fréquentes et les bourdonnements surviennent plutôt le soir, au lit et sont très aggravés par la chaleur.
Traitements complémentaires :
- Ail, Ginkgo biloba, mélilot pour leur action circulatoire. Et angélique, aubépine, ballote pour leur action sédative. Ces deux groupes de plantes peuvent ici être utilisés seuls ou associés. En teinture-mère : 40 gouttes 2 fois par jour.
- Manganèse-cobalt en ampoules, tous les jours par cures de 3 mois.
- Olea europea jeunes pousses macérat glycériné 1D et Sequoia gigantea jeunes pousses macérat glycériné 1D : prendre 50 gouttes de l'un le matin et 50 gouttes de l'autre le soir durant 3 mois.
- Si vous parvenez à vous en procurer dans une herboristerie chinoise, demandez Er Long qui est une formule magistrale (voir notre autre article sur les acouphènes) employée pour traiter les bourdonnements d'oreilles.
À lire :
- "Acouphènes : ne croyez pas ceux qui vous disent qu’il n’y a rien à faire" alternativesante.fr
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