• Comment se débarrasser de la mauvaise haleine

La mauvaise haleine traitée par les médecines douces

Des millions de personnes souffrent d’halitose, ou mauvaise haleine, rebelle aux masquages mentholés. Beaucoup n’osent pas en parler à un médecin. Pourtant, celui qui en souffre ignore sa condition, jusqu’à ce que son entourage lui avoue, avec plus ou moins de tact, la réalité. Et les plateaux de cinéma ne sont pas les seuls concernés. Si l’on en croit les multiples témoignages ainsi que les forums sur Internet, la souffrance est énorme, les répercussions psychologiques et sociales désastreuses. Ce n’est pas rien d’avoir la bouche qui empeste.


En cause : les CSV

L’halitose, de hal (souffle) et osis (mauvais), n’a rien à voir avec la banale haleine chargée du matin. Le trouble est permanent et rebelle aux pastilles mentholées, au grain de café ou d’anis.
On croit à tort l’halitose d’origine digestive quand elle est buccale dans 85 % des cas. En effet, tout com­mence dans la cavité buccale : ce sont des bactéries Gram négatif comme­ Porphyromonas gingivalis, présentes dans les anfractuosités dentaires ou prothétiques, les espaces interdentaires ou entre les microvillosités de la langue qui sont responsables de la formation de composés sulfurés volatils (CSV) malodorants, suite à la dégradation des aliments. Ces CSV sont le sulfure d’hydrogène et le méthylmercaptan – sans doute le plus toxique de tous – qui répondent au « doux » nom de putrescine et de cadavérine…
On sait que les CSV ne font qu’entretenir la parodontite, la maladie du parodonte, c’est-à-dire de l’ensemble des structures qui assurent l’ancrage de nos dents. Avec le temps, leur présence est un facteur de fragilisation des fibroblastes, cellules assurant la charpente du tissu conjonctif gingival. Ce qui peut conduire au déchaussement dentaire si rien n’est entrepris.

Et si c’était les amygdales ?

Un bilan dentaire et parodontal, radiologies et prélèvements buccaux préciseront l’importance des dégâts.
Puis, c’est l’épreuve des tests. Deux méthodes existent pour analyser les gaz malodorants :

  • La première, celle de référence, repose sur l'« halimètre », appareil doté d’une cellule électrochimique liquide à travers laquelle passent les échantillons gazeux à débit constant.
  • La deuxième méthode consiste à enregistrer les scores organoleptiques, autrement dit… la perception directe par le médecin de l’haleine de son patient ! Plus subjective que l’halimètre, mais précieuse dans l’orientation diagnostique (ces examens sont partiellement pris en charge par la Sécurité sociale).

Il est même possible d’acquérir sur Internet des testeurs d’haleine de poche (baptisés Fresh Kiss !), utilisables en toute discrétion selon le fabricant, histoire de vérifier la fraîcheur de son souffle avant un rendez-vous amoureux, un entretien important…

Outre l’origine buccale des mauvaises odeurs, il ne faut pas oublier que les amygdales sont aussi en cause, dans 10 % des cas. L’halitose est alors provoquée par l’infection chronique des amygdales ou par des amygdales dites « cryptiques », c’est-à-dire criblées de petits trous, où se logent dépôts alimentaires et bactéries, susceptibles de s’infecter. Les 5 % de cas restants peuvent être dûs à un problème ORL (sinusite, ulcération, abcès, dilatation des bronches…). L’origine digestive (reflux gastro-œso­phagien, dyspepsie…) est aujourd’hui considérée comme rare sinon peu probable.

Homéopathie

Le traitement visera à « libérer » les émonctoires, sources possibles d’infection, d’intoxication ou d’inflammation : système digestif, cavité buccale, appareil hépatobiliaire, système pulmonaire (fumeurs)…

  • Mauvaise haleine d’origine stomacale : Nux vomica 5 CH, 5 granules avant les repas.
  • Mauvaise haleine d’origine hépatique : Chelidonium composé, 20 gouttes avant les repas.
  • Mauvaise haleine d’origine buccale : Mercurius solubilis 5 CH, 5 granules 2 fois par jour.
    Une consultation chez le dentiste s’impose.
  • La mauvaise haleine peut renvoyer à la prise de certains médicaments : Pulsatilla (au réveil), Sepia (au moment des règles), Lycopodium (hépatique) en 5 CH, 5 granules deux fois par jour.

Phytothérapie

  • Le remède le plus connu et efficace est la chlorophylle (désodorisation des toxines bactériennes, fermentation)
  • Pour restaurer la flore intestinale prendre un probiotique associé à des prébiotiques (Probioplex)

Pour désintoxiquer l’organisme :


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