Touchée depuis près d’un an par le chikungunya, l’île de la Réunion vit une vraie psychose. Le virus transmis par un petit moustique urbain aux pattes zébrées, l’Aedes albopictus, a déjà touché plus de 7 % de la population et son éradication s’avère délicate. La politique consistant à minimiser les choses pour ne pas affoler les Réunionnais n’a pas résisté à une explosion des contaminations en période d’été austral : le rectorat a décidé de retarder la rentrée scolaire.
« Chik » est un virus de la famille des arbovirus encore mal connu, qui provoque une maladie douloureuse et invalidante. Chikungunya signifie « marcher courbé » en swahili et ce n’est pas pour rien. Après quatre à sept jours d’incubation, une forte fièvre apparaît brutalement. Elle s’accompagne d’importantes douleurs articulaires et musculaires aux poignets, aux chevilles et aux phalanges, de maux de tête et parfois d’éruptions cutanées. Des hémorragies bénignes peuvent survenir, surtout chez les enfants. Contre cette maladie, il n’existe ni vaccin ni médicament. Tout au plus peut-on prendre des anti-inflammatoires pour soulager les douleurs. Le premier cas mortel a été constaté le 13 janvier. La situation est très préoccupante.
L’alarme est donnée
Dès décembre, les chiffres officiels transmis par la direction régionale des affaires sanitaires et sociales (Drass) suscitaient des inquiétudes. Mais c’est un petit groupe de généralistes qui a tiré la sonnette d’alarme. Leurs cabinets ne désemplissaient pas de malades pliés en deux. Aujourd’hui, on recense plus de 50 000 personnes touchées.
Le chikungunya sévit depuis de nombreuses années dans l’est de l’Afrique mais son arrivée dans une région « occidentalisée » est une première. Les connaissances scientifiques sont donc très limitées, les médicaments inexistants. Ce sont les formes atypiques du chikungunya qui inquiètent le plus. Vingt cas de méningo-encéphalites ont été identifiés, dont la moitié sur des nourrissons. La transmission materno-fœtale de la maladie a été confirmée à plusieurs reprises.
Certains syndromes hémorragiques laissent également penser que d’autres virus, comme la dengue, pourraient venir s’y ajouter. Enfin, chez les personnes âgées et les immunodéprimés, le virus peut relancer et voiler des pathologies anciennes.
Les voyageurs en cause
Les décès induits par le chikungunya font désormais la une de la presse internationale. On sait que la propagation de ce type de virus serait favorisée par les déplacements de voyageurs porteurs du virus plutôt que par la migration des insectes. Des personnes qui portent la maladie voyagent, sont piquées par des moustiques locaux, lesquels vont alors transmettre le virus d’un individu à un autre.
C’est ce qui s’est produit à la Réunion. À son arrivée sur l’île, le chikungunya a trouvé un boulevard. Vierge de toute immunité, la population réunionnaise était très vulnérable. Dans un premier temps, les autorités sanitaires locales ont misé sur la rigueur de l’été indien pour éliminer le moustique et donc le virus. Mais l’Institut de veille sanitaire parle déjà d’une « courbe d’allure endémique », autrement dit, le virus s’installe durablement. Reste à espérer que, avec les années, le nombre de victimes immunisées sera suffisant pour enrayer la progression du virus.
La thérapie se rapproche de celle employée contre la dengue hémorragique ou la fièvre jaune.
Homéopathie
- Stade de début
• Aconit : fièvre brutale avec frissons, peau rouge sèche sans transpiration. Soif vive pour de grandes quantités d’eau froide. Agitation interne.
• ou Belladonna : visage rouge congestionné avec sueurs chaudes. Malade abattu ou délirant. Céphalée pulsatile.
Prendre 5 granules en 7 CH toutes les heures ou deux heures.
- Prescription courante
• Eupatorium perfoliatum : fièvre avec douleurs dans les os à type de brisure, sensation de meurtrissure généralisée, vomissements bilieux, diarrhée, céphalée, douleurs dans les globes oculaires.
• Gelsemium : fièvre d’installation progressive ; aspect abruti avec face rouge sombre, paupières tombantes, absence de soif.
• Rhus tox. : fièvre avec douleurs musculaires améliorées par le mouvement, d’où l’agitation physique du patient ; douleurs derrière les yeux.
Prendre 3 granules en 7 CH toutes les deux heures en alternance.
Il existe une vaste gamme d’autres remèdes homéopathiques prescrits selon les modalités, les réactions individuelles et les étapes de la maladie (méningo-encéphalite, convalescence…).
Huiles essentielles
L’efficacité de la thérapie repose sur le recours aux HE, en particulier les phénols, qui sont antivirales.
• Alternative (complexe) : 15 gouttes quatre à six fois par jour dans de l’eau. Efficace mais difficile à absorber (Salvia).
• Si douleurs : Dol'aroma massage, boire 30 gouttes additionnées d’eau et masser les zones douloureuses avec ce complexe.
Gemmothérapie
• Cassis (Ribes nigrum) Bourgeon Macérat glycériné 1D qsp (l’anti-inflammatoire de référence, cortisone-like) : 40 gouttes dans de l’eau, 3 fois par jour en première intention.
• Inflammation des articulations : Églantier (Rosa canina) B. Mac. glyc. 1D ou Vigne vierge (Ampelopsis veitchii) B. Mac. glyc. 1D : 40 gouttes dans de l’eau deux fois par jour.
Oligoélément
Cuivre : 2 à 3 ampoules par jour.
Contacts :
• Alternative
La Vie Naturelle
Site : www.la-vie-naturelle.com
Tél. : 0 800 404 600
• Dol’ Massage
Salvia
Site : www.salvia-nutrition.com
Tél. : 02 51 24 03 72
• Oligoélément
En pharmacie
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