Afin de se protéger de la production radicalaire, l’organisme dispose d’un large choix de substances. Il pioche une grande partie d’entre elles dans son alimentation grâce à certaines vitamines et minéraux aux propriétés antioxydantes.
Ce sont les plus connus. Mais d’autres sont aussi produits par l’organisme. C’est le cas des protéines enzymatiques, des protéines non enzymatiques et de facteurs spécifiques. Chacun joue un rôle particulier dans la lutte contre la maladie.
Les vitamines
La vitamine E contre les problèmes cardio-vasculaires
C’est un des plus puissants antioxydants et le plus gros piégeur de radicaux libre. Sa principale fonction est d’assurer la protection antioxydante des lipoprotéines et des membranes cellulaires. Elle est bénéfique pour le cœur et les problèmes de circulation.
L’acide ascorbique (vitamine C) pour renforcer le système immunitaire
Son champ d’action est très large en dépit de sa fragilité. C’est le premier antioxydant à être oxydé lors d’une agression radicalaire. Il est étroitement lié au métabolisme du fer : il réduit en effet les ions ferriques (Fe+++) en ions ferreux (Fe++), facilitant ainsi son absorption intestinale. Oxydé, il devient pro-oxydant. Il est donc essentiel qu’il soit rapidement régénéré ou éliminé.
Les caroténoïdes pour protéger la rétine
Les caroténoïdes piègent notamment les formes réactives de l’oxygène et les lipides oxydés, deux espèces radicalaires particulièrement agressives pour l’organisme. Certains de ces caroténoïdes peuvent donner naissance à la vitamine A qui est également un antioxydant efficace. Plusieurs d’entre eux, comme la lutéine et la zéaxanthine ont des propriétés ophtalmiques.
Les minéraux
Le sélénium prévient du cancer
Le sélénium prévient des effets délétères des métaux (argent, arsenic, cadmium, cuivre, mercure, platine, plomb) en évitant les dommages causés par les radicaux libres ou en formant avec ces métaux des complexes inactifs éliminés dans les urines. Il participe vraisemblablement à la prévention de certains cancers : les pays présentant le plus faible taux de sélénium dans leurs sols, présentent conjointement les plus forts taux de pénétration du cancer dans leur population. Il participe à la régulation cardiaque et à la prévention de l’athérosclérose, notamment au niveau des artères du cœur, en protégeant la paroi interne de ces artères de l’accumulation des radicaux libres. Par les mêmes mécanismes, il participe à la protection contre l’inflammation, l’allergie, le vieillissement.
Le zinc
Ses interventions sont très nombreuses. Il protège notamment les membranes de l’oxydation en les empêchant de réagir avec le fer.
Les polyphénols
C’est une grande famille (plus de 8 000 molécules) qui comprend entre autres les flavonoïdes, les anthocyanes, les catéchines, les lignanes et les isoflavones. Comme ils ne peuvent être stockés, ils doivent être apportés quotidiennement par l’alimentation et/ou la complémentation.
Les flavonoïdes protègent de la dégénérescence
Cette famille, qui regroupe environ 4 000 variétés, neutralise la plupart des radicaux libres et autres espèces oxydatives, notamment le peroxynitrite peu accessible aux antioxydants classiques. Ils chélatent les ions métalliques pro-oxydants (fer, cuivre). Ils protègent l’ADN des agressions oxydatives et diminuent l’incidence des cancers de la bouche, de l’œsophage, de l’estomac, du colon, du pancréas et de la vessie. Enfin, ils protègent les cellules nerveuses des phéno- mènes de dégénérescence. Trois flavonoïdes ont fait l’objet d’un certain nombre d’études vérifiées : la quercétine, les pycnogénols et le resvératrol.
Les isoflavones contre les cancers hormonodépendants
La génistéine est la plus connue de toutes. Elle présente une structure chimique similaire à celle des hormones sexuelles. En se fixant sur les mêmes récepteurs cellulaires que celles-ci, elle exerce une faible activité œstrogénique et de ce fait, joue un rôle inhibiteur de la survenue de cancers hormonodépendants (sein, utérus, prostate). Elle possède également une action qui s’oppose à la néoangiogenèse.
Les acides gras antioxydants
Les acides gras oméga 3 contre les épisodes inflammatoires
Précurseurs des prostaglandines (dites « de la série 3 »), ils participent à la réduction des phénomènes inflammatoires générés au cours des processus infectieux, allergiques, etc. Mais ils sont eux-mêmes très sensibles aux radicaux libres et doivent donc bénéficier d’un environnement riche en antioxydants.
La coenzyme Q10 contre les troubles cardiaques
Elle protège les lipides et diminue la production des produits terminaux de cette peroxydation particulièrement toxique. Elle réduit le radical perferryl, puissant oxydant. Elle est donc très sollicitée dès qu’existe une surcharge en fer. Elle protège la vitamine E.
Les acides aminés antioxydants
La cystéine contre le sida
En cas de déficit en cystéine, la susceptibilité au stress oxydant augmente rapidement. L’apport de cystéine trouve son indication chaque fois qu’une pathologie chronique hautement évolutive est diagnostiquée. C’est le cas du sida.
La taurine contre les minéraux toxiques
Elle capture une partie de la production intracellulaire de radicaux libres et pro- tège les lipides de l’oxydation. Elle participe à l’élimination des minéraux toxiques.
Les protéines enzymatiques
La superoxyde dismutase (SOD) contre le stress oxydatif
Elle fait partie de la première ligne de défense contre les radicaux libres. Selon sa localisation, elle présente une action différente et nécessite la présence d’un métal différent en dose suffisante pour trouver son efficacité maximale. La SOD à manganèse, présente dans les mitochondries, est impliquée dans l’apoptose (suicide des cellules altérées) et la prolifération cellulaire. La SOD à cuivre et à zinc, présente dans le cytoplasme, est engagée dans la protection contre les effets des toxiques extra-cellulaires. Le rejet des allo greffes est relié à l’inhibition de la SOD et donc à l’augmentation du stress oxydatif. Au cours de l’asthme, la SOD a perdu une partie de son activité. La régulation de cette enzyme est particulièrement délicate et sensible.
La catalase
Cette enzyme est dépendante des apports alimentaires en vitamine B3. Elle intervient dans la détoxification de l’eau oxygénée (H2O2) générée au cours du processus radicalaire.
Les autres molécules
La curcumine en cas de Parkinson
Elle inhibe une enzyme à l’origine des prostaglandines qui sont responsables des phénomènes inflammatoires et allergiques. D’autre part, elle protégerait les cellules nerveuses de la dégénérescence, comme dans la maladie de Parkinson.
L’indole-3-carbinol (I3C) et le DIM contre les cancers hormonodépendants
Ces deux substances modifieraient le métabolisme des œstrogènes et seraient de ce fait actives sur les cancers hormonodépendants (sein et prostate notamment).
Le sulforaphane contre les bactéries
Le sulforaphane facilite l’expression de deux enzymes antioxydantes, la glutathion transférase et de la NADPH réductase. Il neutralise certains carcinogènes comme les benzopyrènes. C’est également un excellent antibactérien, notamment face à l’Helicobacter pylori.
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