L’actualité nous avait fait oublier la grippe aviaire, mais le virus H5N1 n’est pas resté longtemps dans l’ombre. Il est signalé partout et la fièvre gagne la planète. Bien que la rumeur de l’épidémie – savamment entretenue – progresse plus rapidement que les oiseaux migrateurs censés transmettre le virus, il n’y a aucune raison de douter de la réalité de la menace.
Les virus influenza de type A qui infectent les oiseaux sauvages sont en effet imprévisibles et non sélectifs. N’ayant pas de mécanisme de correction, ils subissent constamment des petits remaniements génétiques. Cette stratégie du virus, connue sous le nom de glissement, ou dérive antigénique, lui permet d’échapper durablement aux défenses immunitaires. Celles des hommes comme celles des oiseaux. Ce serait aussi le cas de la souche responsable de la pandémie de grippe espagnole dont plusieurs études récentes laissent penser que le virus était d’origine aviaire.
Face à la menace, réelle, les autorités sanitaires, l’institution médicale et les industriels nous disent avoir les choses sous contrôle, mais de quels outils disposent-ils en fait ? Ils ont en main les données chiffrées concernant les grandes pandémies grippales du XXe siècle (« espagnole » en 1918, « asiatique » en 1957 et « de Hongkong » en 1968) et y appliquent frénétiquement différents modèles mathématiques. Mais ce n’est pas cette modélisation qui va nous protéger : elle permet au mieux d’optimiser la gestion des stocks de médicaments !
Il y a aussi les antiviraux (Tamiflu et Relenza) qui ont déjà assuré un pactole providentiel aux laboratoires, ils n’ont toutefois pas encore fait la preuve de leur efficacité. On parle également d’un vaccin prometteur ! Prometteur pour qui ? Si quelques géants de la pharmacie mondiale se frottent les mains, ceux qui craignent la maladie, eux, n’ont pas de quoi être rassurés.
Tandis que des milliers de patients ont profité de l’action positive des huiles essentielles dans le traitement de l’ensemble des maladies virales (hépatites, sida, herpès), ce type de traitement demeure complètement ignoré par les pouvoirs publics, les universitaires, les médecins et les politiques. D’où vient cet ostracisme ridicule, voire meurtrier, face à ces molécules naturelles dont on reconnaît pourtant l’efficacité dans le domaine de l’infectiologie.
Les lobbies, les incrédules patentés et les lâches décideurs devraient toutefois prendre garde. Car d’ici peu, on peut parier, par exemple, que les 100 000 Réunionnais qui sont atteints par le virus du chikungunya leur demanderont des comptes dès qu’ils verront les premiers résultats, dans leur île, des traitements employant les huiles essentielles à phénols et monoterpénols.
Lors de sa thèse, chaque jeune médecin prononce le serment d’Hippocrate dans lequel il jure, main levée : « dans toute la mesure de mes connaissances, je conseillerai aux malades la thérapie la meilleure, capable de les guérir ou de les soulager ». Si la pandémie de grippe aviaire survient effectivement, combien de médecins et d’universitaires mériteront alors d’être condamnés pour non-assistance à personne en danger ?
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