C’est un acte que l’on peut réaliser pour soi mais également pour une autre personne. Au-delà de sa portée spirituelle, la prière est aussi capable d’induire des changements bénéfiques sur la santé : de nombreuses études scientifiques ont démontré son pouvoir de guérison.
Toutes les religions recommandent la prière à leurs fidèles pour communiquer avec Dieu. Le mot « religion » vient du latin religare qui signifie « relier », c’est-à-dire relier l’homme à Dieu. Il est néanmoins important de distinguer la prière, qui représente en quelque sorte le numéro de téléphone de Dieu, et l’acte de prier, qui correspond plutôt à la communication ! Or, comme le disait le mahatma Gandhi : « Il vaut mieux mettre son cœur dans la prière sans trouver les paroles que de trouver des mots sans y mettre son cœur. » Ses effets bénéfiques se rapprochent de ceux de la méditation. En portant l’être vers de hautes vibrations, elle a tendance à le transcender : ainsi, on peut relativiser les situations mal vécues, au lieu de rester obnubilé par ses soucis.
Études en double aveugle
Nous savons que la pensée positive et la visualisation peuvent donner des résultats positifs sur la santé des malades. Mais la prière semble aller bien au-delà. Une maladie grave ou chronique amène souvent la personne atteinte à s’intéresser au sens de la vie en général, et à la sienne en particulier. Tout le reste en découle : l’estime de soi et des autres, le respect, le pardon, la réconciliation, pour en arriver à la compassion et à l’amour. Car l’être humain a besoin d’aimer et de se sentir aimé, et la personne malade est essentiellement tournée vers cette attente. Ce sont ses premiers pas dans la spiritualité.
La prière peut également être réalisée pour les autres, en particulier lorsqu’ils sont malades : car elle est capable d’agir sur la santé, comme l’ont démontré de nombreuses études. Des chercheurs de la faculté de médecine de l’université Harvard ont interrogé 2 055 personnes âgées de 18 ans et plus sur leur utilisation de la prière : un tiers prie pour des raisons de santé. Parmi eux, les trois quarts le font pour se porter mieux, et presque un quart pour guérir de pathologies précises. Mais elles en parlent rarement à leur médecin.
« La prière accélère la guérison » : c’est la conclusion de l’étude de l’American Medical Association réalisée à l’hôpital de Kansas City sur 990 cardiaques. La moitié d’entre eux avait été confiée, à leur insu, aux prières de 75 personnes de diverses religions. Or, à l’issue de l’étude, il y a eu moins de complications dans ce groupe que dans le groupe témoin. Selon les chercheurs, cela ne peut être le fruit du hasard : car il ne pouvait pas jouer sur plus d’une personne sur vingt-cinq.
L’étude MANTRA (Monitoring and Actualization of Noetic Training) effectuée par le cardiologue Mitchell Krucoffen (Caroline du Nord), s’est intéressée à 150 patients souffrant d’insuffisance coronarienne. Ceux qui ont bénéficié d’une intervention par la prière ont vu des complications réduites de 25 à 30 %. Des prières de diverses religions : catholique, moravienne, bouddhiste, juive, chrétienne fondamentaliste, baptiste.
Au-delà de la foi
Le professeur Rogerio Lobo, chef du service de gynécologie et d’obstétrique de l’université Columbia (New York) s’est, pour sa part, intéressé à l’action de la prière sur 199 Coréennes qui attendaient, dans leur pays, une fécondation in vitro (FIV). Pour cela, il a demandé à des personnes vivant aux États-Unis, au Canada et en Australie de prier pour elles uniquement sur photographies. Le résultat a été flagrant : deux fois plus de FIV réussies dans le groupe ayant bénéficié de prières que dans le groupe témoin.
De nombreuses autres études ont été réalisées – sur les cellules cancéreuses, les cellules sanguines, les bactéries, les plantes et les animaux… – qui se sont révélées positives. C’est ce qui a conduit le Dr Larry Dossey, auteur de « La prière, un remède pour le corps et l’esprit » (Éd. Le Jour), à affirmer que « le pouvoir de guérison à distance de la prière est démontré. Il ne peut plus être regardé comme une affaire de foi ». Car le plus étrange, pour ce médecin, réside dans le fait que ces expériences ont été réalisées en double aveugle. Le Dr Dossey a ensuite recensé les études effectuées sur ce sujet, soit une cinquantaine : toutes établissent un lien entre guérison et prière.
Maguy Lebrun et les médecins du Ciel
Pendant près de trente ans, Maguy Lebrun a animé, en France, des groupes de prières, toutes religions confondues. À la fin des années 1960, cette ancienne infirmière est devenue « guérisseuse des âmes », guidée par ses « médecins du Ciel » comme elle les nomme, qui lui envoyaient des messages par l’intermédiaire de son mari Daniel, médium. Ensemble, ils ont accompagné des malades en phase terminale, soigné des milliers de gens. Et fondé, à Grenoble, un groupe de prières de plus de quatre cents personnes, dont plusieurs médecins qui ont totalement soutenu l’action que le couple a mené pendant ces décennies (*). Aujourd’hui, plusieurs groupes de ce type se réunissent dans différentes régions françaises. À quand des groupes de prières dans les hôpitaux ?
(*) « Médecins du Ciel, médecins de la Terre », de Maguy Lebrun. Éd. Robert Laffont.
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