La petite pervenche que l’on utilisait autrefois pour confectionner des philtres d’amour est aujourd’hui reconnue comme un moyen efficace d’oxygéner le cerveau en améliorant son irrigation. Récoltez ses feuilles ou plantez-la ce mois-ci, elle s’adapte partout.
Parce que ses tiges souples et rampantes gardent leur feuillage (petit, ovale et de couleur vert foncé) toute l’année, la tradition a tout naturellement associé la petite pervenche à l’idée d’éternité. Au Moyen-Âge, la Vinca minor, autrement appelée la « violette de serpent » ou encore la « violette des sorcières », était employée dans les philtres pour sceller définitivement l’amour dans le cœur de l’être aimé, on en jonchait encore le chemin des jeunes mariés dans les Flandres il n’y a pas si longtemps. Mais c’est assez récemment que l’on a découvert son principal intérêt thérapeutique : elle permet une meilleure irrigation sanguine du cerveau. C’est sans doute pourquoi la petite pervenche est souvent la grande oubliée des jardins médicinaux, alors qu’elle est pourtant si facile à entretenir.
L’oubliée du jardin
Souvent rencontrée dans les régions tempérées à chaudes de l’Europe, dans les bois ou sur les bords des ruisseaux, cette vivace pousse plutôt en plaine ou en moyenne montagne. Au jardin, elle s’adapte à tous les sols et les jardiniers qui connaissent sa générosité l’emploient comme couvre-sol pour dissimuler un talus à l’ombre ou rien ne pousse.
La plante se multiplie au printemps, principalement par marcottage. Mais avec elle tout est permis : bouturage, division de la touffe et semis à la période froide (du mois d’octobre au mois de décembre). Très peu exigeante, la petite pervenche ne demande qu’à être oubliée dans votre jardin. Plantez-la à mi-ombre, dans un terrain plutôt sec. Elle accepte aussi les pots, dans lesquels elle se développe cependant moins rapidement. Cette petite plante ne demande pas non plus d’attention particulière en cas de forte chaleur : il suffit de l’arroser légèrement une fois tous les dix à quinze jours en moyenne. Tous les ans, elle donne des fleurs bleues visibles du mois de février au mois de juin.
L’alliée du troisième âge
Ce sont les feuilles séchées de cette petite vivace qui servent généralement comme grand remède contre l’insuffisance circulatoire cérébrale. Il vous suffit de les récolter avant la floraison (de l’automne au moins de mars) et de les faire sécher à plat dans un endroit sec et aéré. Utilisées en décoctions, les feuilles de petite pervenche aideraient à lutter contre plusieurs maux.
Pour cela, mettez 30 à 50 g de feuilles séchées dans une théière. Versez un litre d’eau bouillante et laissez infuser quelques minutes. Buvez 2 à 3 tasses par jour.
Ces feuilles renferment en particulier un principe actif utilisé dans de nombreux médicaments, la vincamine, qui possède une action très bénéfique sur la circulation sanguine du cerveau. Par l’amélioration du débit sanguin des capillaires, on constate une meilleure irrigation des tissus. L’apport en oxygène devient alors optimal permettant ainsi aux neurones des personnes âgées de fonctionner bien mieux.
La petite pervenche aide également à lutter contre les troubles de la concentration, de la vision ou de l’audition. Elle diminue aussi les pertes d’équilibre et les vertiges. Enfin, elle protège contre le froid de l’hiver : on l’utilise fréquemment en gargarisme contre les maux de gorge.
Recette : le vin de petit pervenche
Ingrédients : 1 litre de vin rouge doux et naturel (type muscat ou banyuls), 100 g de feuilles séchées hachées, sucre.
1. Faites macérer 100 g de feuilles séchées hachées dans un litre de vin rouge pendant environ 10 jours.
2. Sucrez fortement.
3. Mélangez bien pendant quelques secondes.
4. Pressez et filtrez avant de laisser reposer un à deux jours.
5. Prenez trois cuillerées par jour avant les repas.
La Vie Naturelle
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