En Asie, il y a déjà plusieurs siècles, les Coréens et les Japonais faisaient sécher des coquilles de calmars et les réduisaient en poudre pour les appliquer sur leurs blessures. Traditionnellement, ce remède était particulièrement répandu en Corée du Nord. Cette poudre de carapace de crustacés, le chitosan (prononcez kitozané), est aussi utilisée depuis fort longtemps au Japon pour soigner les problèmes gastriques, car il a la capacité de développer un gel protecteur dans l’estomac. Découvert en France à la fin du 17e siècle, le chitosan a été breveté dans les années 1930 sous le nom de chitine. De nos jours, le chitosan est utilisé dans les produits cosmétiques, les textiles, mais aussi dans les produits diététiques.
Un piège à graisses
Comme il renferme des copolymères de glucosamine, les propriétés du chitosan sont similaires à celles de la cellulose. Le chitosan agit comme un gel dans l’estomac lorsqu’on l’ingère. Il se dépose sur les parois de l’estomac et, lorsqu’il entre en contact avec les lipides, il emprisonne les graisses, parfois jusqu’à 15 fois son poids de matière graisseuse. Le mélange des lipides avec le chitosan, empêche alors celles-ci de se diffuser dans l’organisme. Le chitosan est évacué par les voies naturelles et avec lui, les graisses qu’il a récoltées. Voilà donc la raison pour laquelle on l’utilise communément comme un complément alimentaire qui aide à la perte de poids.
D'autres propriétés souvent ignorées
Pourtant, si le chitosan est connu bien souvent seulement pour ses propriétés mange-graisse, il a de nombreuses autres vertus scientifiquement prouvées et qui vont bien au-delà de la simple aide à la perte de poids.
• Chitosan et hypertension : Le Professeur François-André Allaert, créateur et titulaire de la Chaire d’Evaluation des Allégations de Santé à l’ESC Dijon, a créé le CEN Biotech il y une vingtaine d’années où il mène des recherches et fait des études cliniques sur les effets des aliments sur notre organisme. En 2006, le Professeur Allaert a présenté ses conclusions sur le chitosan à l’European Society of Hypertension, qui démontrent que l’association de sel (NaCl) et de chitosan aurait des effets positifs chez les personnes souffrant d’hypertension artérielle.
• Chitosan et cholestérol : En Mai 2003, une étude publiée dans l’European Journal of Clinical Nutrition, rapporte qu’après une étude en double aveugle sur un échantillon de patients ayant du cholestérol, ceux qui avaient pris du chitosan avaient vu leur taux de cholestérol total et de mauvais cholestérol (LDL) baisser de façon importante. De plus, il élèverait le niveau de HDL, le bon cholestérol.
• Chitosan et fonction hépatique : En activant la fonction hépatique, le chitosan renforce la vitalité de l’aldéhyde déshydrogénase dont le foie a besoin pour bien fonctionner. Une étude espagnole publiée en 2010 indique que le chitosan pourrait favoriser la production des anticorps du virus de l’hépatite B. De bons résultats ont été observés pour l’hépatite aigüe et chronique et pour le foie alcoolique.
• Chitosan et transit intestinal : Aide à stimuler les fonctions immunitaires et règle le transit intestinal. Le chitosan protège également contre le cancer du gros intestin et d´autres affections qui touchent l´appareil digestif. En se liant aux graisses et aux acides biliaires, il produit un effet positif sur le transit intestinal en ramollissant les selles et en facilitant leur transit par des processus naturels. De plus, il permet l’élimination des métaux lourds stockés dans le colon.
• Chitosan et métaux lourds : Comme l'explique le futur ingénieur Maxime Lemonde, étudiant au Département de génie chimique et de génie biotechnologique de l'Université de Sherbrooke, Canada, la chitine s'avère «le polymère "bio" le plus abondant sur terre après la cellulose et « l'absorbant naturel par excellence pour capter les métaux lourds en solution dans l'eau, qu'elle soit salée ou non».
• Chitosan et cancer : Des recherches prometteuses sont en cours dans le domaine du cancer car une étude Sino-Américaine, publiée en Mai dernier, indique que le chitosan lié à des microparticules pourrait empêcher la reproduction des cellules cancéreuses.
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