Le stress est une réaction parfaitement naturelle de l’organisme face aux différentes agressions qu’il subit. Il peut s’agir de facteurs physiques, psychiques ou sensoriels tels qu’un traumatisme, un choc chirurgical, un choc thermique, une maladie infectieuse, une émotion, une humiliation, un placement soudain dans une maison de retraite, un décès, un surmenage, un licenciement…
En réponse, l’organisme déclenche chaque fois les mêmes mécanismes d’adaptation en fonction du niveau de stress et de l’individu concerné.
- D’abord, face à la menace, le système nerveux est stimulé : l’attention, la vigilance et l’agressivité augmentent, tandis que l’envie de dormir ou de s’alimenter diminue.
- Vient ensuite l’activation des glucocorticoïdes (corticosurrénales) avec comme conséquences, la réorientation du flux sanguin vers le système nerveux central et la mobilisation d’une énergie directe. Tout rentre dans l’ordre dès lors que la situation de stress disparaît.
Quand l’adaptation naturelle s’enraye
Le stress ne devient nocif que lorsque le mécanisme d’adaptation général de l’organisme est poussé jusque dans ses derniers retranchements :
- D’abord l’alarme : l’organisme surpris par l’agression est choqué. Le rythme du cœur augmente, les vaisseaux sanguins cutanés et viscéraux se contractent pour permettre au sang d’irriguer le cœur, les poumons, le cerveau et les muscles en priorité. Les premiers symptômes négatifs apparaissent : agitation, perte de contrôle, élévation brutale de la tension, bouche sèche, battements de cœur et respiration accélérés, angoisse, envie d’aller à la selle, nœud à l’estomac…
- Puis la résistance : l’organisme tente de rétablir l’équilibre. La glande corticosurrénale produit du cortisol en quantité et ne cesse pas tant que le stress perdure. Si c’est le cas, les organes risquent de souffrir (lésion cardiaque, stomacale…), les défenses immunitaires s’effondrent. Pendant cette phase, l’organisme est plus vulnérable face à d’autres agressions.
- Enfin, l’épuisement : la répétition des élévations du cortisol (stress fréquents et importants) entraîne une saturation et un épuisement des récepteurs de l’hippocampe, provoquant un emballement du système. La survie même des neurones de l’hippocampe est menacée. L’hippocampe est un véritable ordinateur qui confronte l’information présente aux expériences du passé imprimées dans notre cerveau. Toute atteinte de l’hippocampe a pour conséquences la dépression et l’altération des fonctions essentielles d’adaptation. Les forces physiques et psychiques sont épuisées, la capacité de résistance de l’organisme s’effondre. Les maladies graves apparaissent.
Le secours des nutriments
Pour aider le corps dans son entreprise de rétablissement de l’équilibre, la première chose à faire avant que le stress ne devienne chronique et qu'il ne faille employer des moyens plus sophistiqués, est de lui donner les nutriments dont il a besoin.
Le premier d’entre eux, le magnésium, est connu pour ses propriétés naturelles "anti-stress" car le stress consomme le magnésium. La carence en magnésium se manifeste par de la fatigue, des crampes, des fourmillements, des angoisses... Il joue un rôle dans la régularité du rythme cardiaque et a des propriétés myorelaxantes. L’association de vitamines du groupe B et de taurine au magnésium (à prendre sous forme de sel comme le glycérophosphate par exemple) favorise sa pénétration dans les cellules.
Autre nutriment important, la taurine, un acide aminé régulateur de l’activité nerveuse (effet relaxant sur le cœur et les muscles). La taurine agit comme un neurotransmetteur calmant.
L’arginine, un acide aminé régulateur du cortisol (médiateur du stress) peut être également recommandé.
Enfin, les vitamines B (B1, B2, B5, B6, B8, B9, PP ou B3) contenues dans ce traitement agissent en synergie avec le magnésium pour produire l’énergie (ATP). Elles participent aussi à la synthèse des neurotransmetteurs anti-anxiété (GABA, sérotonine, taurine)
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