La baisse de sécrétion d’insuline entraîne un défaut d’élimination du sucre apporté par l’alimentation. Il s’accumule alors dans le sang. Comment mesurer cet excès ?
La persistance d’un taux élevé de sucre sanguin (glycémie) encrasse les artères, y produisant à la longue des dépôts qui les oblitéreront. Les artères les plus fréquemment atteintes sont celles des yeux, du cœur, des reins et des membres inférieurs. Ces organes seront surveillés systématiquement chez toutes les personnes diabétiques. Le diabète est donc une maladie grave par ses complications cardiovasculaires et rénales et qui peut être mortelle en l’absence d’un traitement approprié.
La fréquence et la gravité potentielle d’un diabète méconnu font que le dosage de la glycémie (taux de sucre dans le sang) est demandé lors de tout bilan sanguin. Car la maladie reste longtemps silencieuse. Seuls un amaigrissement, une soif (polydipsie) et des urines plus fréquentes (polyurie) peuvent quelquefois attirer l’attention.
Le bilan du sucre dans le sang
La surveillance d’un diabète confirmé consistera en dosages de :
- la glycémie à jeun,
- l’hémoglobine glyquée (Hb1C),
- la microalbuminurie (recherche d’albumine dans les urines) dont la présence signale un risque d’atteinte vasculaire par le diabète.
Entre ces bilans, les personnes diabétiques disposent maintenant d’appareils individuels leur permettant de doser eux-mêmes leur glycémie sur une simple goutte de sang prélevée au bout du doigt.
D’autres examens existent, mais ne sont plus guère demandés, comme la glycémie postprandiale (glycémie effectuée 1 h 30 à 2 heures après un repas) ainsi que la recherche de sucre dans les urines de 24 heures (glycosurie), voire sur une simple bandelette. Pourtant une glycémie postprandiale élevée au-dessus de 1,60 à 1,70 gr/l pourrait déjà être évocatrice de diabète. De même, la présence de sucre dans les urines signale qu’une glycémie anormalement élevée, au-dessus de 1,80 g/l, est survenue dans les dernières 24 heures.
Les examens complémentaires
Le bilan diabétique sera complété par la recherche des autres facteurs de risque cardiovasculaires : cholestérol, HDL et LDL cholestérol et triglycérides.
Enfin, tous les ans, les organes susceptibles d’être touchés par le diabète seront surveillés :
- les reins, par des dosages sanguins de l’urée, la créatinine et éventuellement une clairance de la créatinine qui étudieront leur fonctionnement.
- les yeux, par un fond d’œil effectué chez un ophtalmologue. Cet examen permet de voir l’aspect des artères de l’œil qui sont le reflet de l’état des artères de l’ensemble du corps.
- le cœur, par un électrocardiogramme (qui évalue l’état des artères du cœur).
Le cardiologue vérifiera également la tension artérielle (un autre facteur de risque pour les artères), les pouls artériels (dont la perception indiquera que le sang y circule bien) et la sensibilité des pieds (souvent amoindrie lors d’un diabète).
Ce qu’il faut lire
Le diagnostic de diabète sera établi lorsque l’on retrouve une glycémie à jeun supérieure à 1,26 g/l dans deux prises de sang successives.
- Cependant avant 70 ans, on sera encore plus vigilant. Et déjà en présence d’une glycémie supérieure à 1,20 g/l on confirmera le diagnostic de diabète, en demandant une épreuve d’hyperglycémie provoquée qui consiste à doser la glycémie à jeun, puis ensuite toutes les demi-heures après un repas. Une courbe anormalement élevée signera le diagnostic.
- Un taux normal de glycémie à jeun (chez un non diabétique ou chez un diabétique sous régime et traitement) se situe au-dessous de 1 à 1,10 g/l.
- Chez une personne diabétique, on effectuera aussi un dosage de l’hémoglobine glyquée (Hb1C) qui indique la moyenne de la glycémie des 2 ou 3 derniers mois. Un taux entre 6 et 8 % indique que le traitement est adéquat. Une Hb1C supérieure à 8 % signifie que le traitement antidiabétique n’est pas équilibré et sera à modifier.
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